Les syndicats ne signeront pas !

Alors que les négociations pour l’ouverture dominicale du Printemps Haussmann se sont terminées début octobre, aucun accord n’a été signé pour l’instant.

Contrairement à ce qui s’est passé au BHV Marais, premier grand magasin parisien à ouvrir ses portes 7 jours sur 7 en vertu d’un accord signé en mai.

scidOpposée au travail du dimanche, la CGT, première force syndicale de l’établissement (35,71%), a fait savoir par courrier qu’elle ne signerait pas le texte. Le syndicat SCID (2ème), dont la direction conteste en justice la représentativité depuis qu’il s’est désaffilié de la CFDT en janvier, a aussi réaffirmé son opposition au travail dominical.

Quant à la CFE-CGC (3ème), elle ne signera pas non plus le texte «en l’état».

L’enseigne avait ouvert en juin ces négociations en vue de pouvoir ouvrir à partir de 2017 son magasin du boulevard Haussmann tous les dimanches au titre des zones touristiques internationales (ZTI), mises en place par la loi Macron d’août 2015.

Après la dernière réunion, le 6 octobre, la direction avait transmis aux organisations syndicales un projet d’accord.

Une distinction entre travailleurs occasionnels et habituels comme dans d’autres enseignes, la direction fait, pour les ouvertures dominicales, la distinction entre travailleurs «occasionnels» (moins de 12 dimanches par an) et «habituels» (plus de 12 dimanches).

Pour les premiers, déjà salariés du magasin, il est proposé des dimanches majorés à 100% (payés double), ainsi que six jours de repos compensateur au maximum.

Pour les seconds, soit embauchés spécifiquement soit déjà salariés et qui signeraient un avenant à leur contrat de travail, il est prévu une majoration de 100% les 12 premiers dimanches et de 50% à partir du 13ème, sans aucun repos compensateur.

Plus de 150 emplois à la clé.

Selon Jean-Jacques Liébert, de la CGT, l’enseigne prévoit de recruter l’équivalent de «40 à 50 équivalent temps plein, soit 150 à 160 emplois», et s’engage à faire travailler ces personnels «au minimum six heures» le dimanche.

Pour obtenir un accord valable, la direction a besoin de la signature de syndicats représentant au moins 30% des voix.

La justice doit dire le 25 octobre Prochain si le syndicat SCID est toujours représentatif ou si ses voix reviennent à la CFDT, comme le soutient la direction.

le Parisien