FAIRE FRONT CONTRE LE RECUL DE NOS DROITS ET DE NOS LIBERTÉS


A l’issue du 1er tour des élections législatives, il apparaît qu’Emmanuel Macron disposera dimanche prochain d’une majorité absolue à l’Assemblée Nationale pour mettre en œuvre ses projets de loi.

Et c’est une très, très mauvaise nouvelle pour nous.

Ses projets de loi, c’est quoi ? C’est 6 grands chantiers qui vont impacter le Code du travail et les droits sociaux. Et le calendrier est serré, tout est déjà écrit.

Le 1er et le plus important des chantiers, celui que le gouvernement veut faire passer EN URGENCE par ordonnances avant la fin de l’été, c’est la réforme du Code du travail.
Une loi El Khomri XXL.

Ce que veut Macron, entre autres, c’est :

  • Pourvoir TOUT négocier au niveau de l’entreprise, alors que cela ne concernait que le temps de travail dans la loi El Khomri. Le salaire, les conditions de travail, la santé et la sécurité et même, le contrat de travail.
    Imaginez des obligations de performance dans votre contrat qui, si elles ne sont pas respectées, aboutirait à votre licenciement sans indemnités… C’est la liberté totale pour les patrons, le dogme des libéraux.
  • Plafonner les indemnités versées aux salariés en cas de licenciement abusif. Alors par contre, pas de liberté pour les juges qui ne pourront plus apprécier souverainement les indemnités à verser à un salarié (liberté de la Justice remise en cause). Pas le droit non plus pour un salarié d’obtenir la totale réparation de son préjudice. Ce qui compte, c’est que les patrons puissent licencier abusivement sans crainte d’être condamnés et d’avoir à payer une lourde facture.
  • Mettre en place le référendum patronal. Là c’est formidable. C’est le patron qui prend l’initiative de soumettre aux salariés une ou plusieurs mesures par référendum. Avec le rapport de force déséquilibré que l’on connait. Si le patron vous dit : vous votez POUR ce projet, sinon je licencie 30% des salariés, vous faites quoi ? Les salariés sont piégés et ce sont EUX-MÊMES qui se mettent les chaînes aux pieds.
  • La fusion obligatoire des instances représentatives du personnel (les IRP) : fusionner le Comité d’entreprise, les délégués du personnel et le Comité d’hygiène, sécurité et conditions de travail. C’est moins de moyens pour représenter et pour défendre les salariés. Car ces instances (quand elles sont bien utilisées) sont les bras armés du contre-pouvoir syndical dans l’entreprise.

Ces projets de loi étaient connus avant le 1er tour des élections législatives et pourtant les gens ont « marché », c’est le cas de le dire. La presse dominante a tout mis en œuvre pour hypnotiser la population et lui faire croire que Macron est un sauveur…

1ère remarque : on est quand même loin de la vague, du raz-de-marée, du tsunami dont la presse a parlé… Sur 47,5 millions de votants inscrits en France, une petite moitié est allée voter.
Et sur cette petite moitié, 32% ont choisi les candidats d’En Marche.

Ce qui représente environ 6,4 millions de personnes, soit 13,4% des votants en France (source : Ministère de l’Intérieur).
Tu parles d’une vague.
Il est donc faux de dire qu’il y a une grande adhésion populaire au programme de Macron.

2ème remarque : comme vous l’avez peut-être remarqué, les grandes Confédérations syndicales (CFDT, CGT, FO, CGC et CFTC) n’ont pas appelé à la mobilisation alors qu’elles connaissent les projets du gouvernement.

Elles sont toutes prêtes à négocier avec le gouvernement, alors qu’elles devraient être VENT DEBOUT contre la casse des droits et des libertés qui se prépare !

Ça suffit d’avoir des secrétaires confédéraux en costume qui vont négocier en notre nom en grandes pompes au Palais de l’Élysée !
Ont-ils consulté leurs adhérents ? Non bien sûr et beaucoup sont très en colère.

Notre syndicat, le SCID, a décidé de se mobiliser sans attendre. Et parce que l’union fait la force, nous avons rejoint le Front Social qui s’organise partout en France.

Le Front Social est composé de syndicats, d’associations, de collectifs, de médias indépendants et de citoyens qui organisent ensemble la résistance face à ces politiques destructrices de droits et de libertés. C’est une convergence des luttes.

Front social

Et nous allons faire savoir à ce gouvernement tout puissant et aux centrales syndicales complices que nous n’avons pas l’intention, nous, de « marcher » dans cette grande imposture.

La casse du code du travail ne se négocie pas, elle se combat !

Nous appelons à une grande mobilisation lundi 19 juin à 18H devant l’Assemblée Nationale.

Front social

Pour toute information complémentaire, contactez-nous : secretariat@syndicat-commerce.fr