Auchan : la justice invalide le PSE !
Vous vous souvenez de notre précédent article sur Auchan. Nous vous parlions du plan social annoncé fin 2024. Nous dénoncions déjà les manquements graves de l’enseigne.
Depuis, une étape décisive est intervenue. En effet, le tribunal administratif de Lille vient de rendre sa décision.
La justice invalide le PSE d’Auchan.
La justice invalide le PSE d’Auchan. Par conséquent, elle envoie un signal fort. Cette décision confirme nos alertes et marque un premier revers pour le géant nordiste.
Plus précisément, le tribunal administratif de Lille annule le plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) d’Auchan.
Ce plan prévoyait près de 2 400 suppressions de postes. Dès lors, de nombreuses voix alertent dès son annonce fin 2024.
En effet, plusieurs organisations dénoncaient des manquements graves. Ainsi, les critiques se multiplient face aux engagements non respectés d’Auchan.
Finalement, le tribunal administratif de Lille intervient et rend sa décision : la justice invalide le PSE d’Auchan.
Auchan ne respecte pas ses engagements !
La direction D’Auchan n’a pas respecté les reclassements et l’accompagnement des salariés.
Pourtant, en mars 2025, la direction signe un accord avec la CFDT, la CFE-CGC et la CFTC. Ces syndicats représentent 74 % des salariés.
Pour autant Le tribunal constate deux fautes majeures :
- le PSE aurait dû être signé par les représentants syndicaux de chaque entité du groupe,
- la procédure d’information et de consultation des CSE comporte un vice de procédure.
Auchan annonce un appel. La Cour administrative d’appel de Douai tranchera dans trois mois.
En conséquence, si la décision est confirmée, les salariés licenciés ne seront pas réintégrés. En revanche, la justice pourrait ouvrir la voie à des indemnisations devant les prud’hommes.
Le plan visait :
- 784 postes dans les fonctions support d’Auchan France et International,
- 915 postes en magasins,
- 466 postes dans dix magasins fermés (dont trois hypers),
- 224 postes en logistique.
Aujourd’hui, Auchan affirme avoir trouvé une solution pour 1 000 personnes : 320 reclassements internes et 100 reprises par d’autres employeurs.
La position du SCID
Le SCID alerte depuis toujours sur les manquements du groupe. C’est pourquoi nous dénonçons un plan injuste et mal préparé.
Nous apportons un soutien total aux salariés. Ainsi, nos militants et juristes accompagnent chaque personne qui souhaite défendre ses droits.
Nous rappelons une évidence : la solidarité et la mobilisation restent les meilleures armes face à ces injustices.
Il est temps de replacer l’humain au cœur des décisions.