Loi travail : le premier ministre a annoncé qu’il allait utiliser le 49.3 pour adopter le texte sans aucun vote des député(e)s.
Le gouvernement veut imposer la Loi Travail contre l’avis d’une grande majorité des citoyen(ne)s.

En 2006, François Hollande avait dénoncé l’utilisation du 49-3 par la droite pour faire adopter le CPE. Pourquoi ce qui était vrai en 2006 ne le serait plus aujourd’hui ?

Quelques personnes, contre l’avis des salarié(e)s, des français(e)s et des député(e)s veulent nous imposer une réforme qui dégradera concrètement nos conditions de travail et de vie à toutes et tous et ne créera aucun emploi. Ce passage en force est un aveu de faiblesse du gouvernement, qui n’a plus de majorité pour faire voter sa réforme.

Jusqu’au dernier moment, le gouvernement a cherché à rassembler une majorité. Ce mardi matin, à Matignon, le premier ministre a réuni une quinzaine de députés socialistes pour tenter une conciliation. En vain. Les députés frondeurs, mais aussi plusieurs députés socialistes qui votent habituellement les textes du gouvernement, demandaient le retrait ou la réécriture de l’article 2 du projet de loi El Khomri, qui fait prévaloir les accords négociés au niveau de l’entreprise par rapport à ceux conclus au niveau de la branche. Mais Manuel Valls leur a opposé une fin de non-recevoir. «Il n’a visiblement pas l’envie d’aller vers un compromis», a commenté le chef de file des frondeurs, Christian Paul à la sortie de la réunion.

Les frondeurs menacent désormais de voter la motion de censure qui va logiquement suivre le passage ne force du gouvernement. «C’est un outil constitutionnel», assure avec malice Christian Paul, reprenant l’expression de Manuel Valls au sujet du 49-3. Pour être adoptée et faire tomber le gouvernement, la motion doit être votée à la majorité absolue, soit par 289 députés. L’UMP et l’UDI, qui ont d’ores et déjà annoncé leur intention de voter pour la censure, détiennent 227 voix. Restent une soixantaine de voix à trouver dans les rangs de la gauche, ce qui est loin d’être négligeable: si les députés du groupe GDR devraient s’y rallier, les socialistes devraient se montrer plus prudents.
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