On le sent, quelque chose est en train de se passer. La peur change de camp.

Macron et son monde, les oligarques, les puissants, les milliardaires, « ceux qui réussissent » commencent à avoir peur.

Ils pensaient avoir tout verrouillé. Ils pensaient pouvoir manager le pays comme une entreprise. Enchaîner les réformes sans nous laisser le temps de comprendre, de réfléchir, de mesurer les conséquences. Nous rouler en nous disant qu’il faut aller vite.

Que c’est très important d’aller vite.

Des « experts » sont invités partout dans les médias pour nous dire que le but de notre existence sur terre est de faire du profit, d’être rentables.

Les considérations humanistes, c’est dépassé ! L’environnement ? Il est au service du profit. Macron tient de beaux discours pour faire joli « Make our planet great again », mais dans les faits, il fait tout l’inverse. Il détruit le ferroviaire pour remettre des cars et des camions sur les routes.


Extrait du site du Front Social Uni

La presse dominante est aux ordres. La communication est bien rodée, sous contrôle.

Tous ceux qui remettent en question la doctrine ultra libérale, qui nous invitent à penser sont caricaturés, ridiculisés, salis.

Les médias aux ordres utilisent tous le même vocabulaire, repris en boucle sur toutes les chaînes, dans tous les journaux, pour nous bourrer le crâne et formater notre façon de voir le monde.

Prenons un exemple : le terme de « grogne » qui est utilisé pour qualifier les luttes sociales.

Comme l’a très justement pointé l’observatoire des médias ACRIMED, ceux qui n’en peuvent plus, qui réclament dignité et moyens pour bien faire leur travail sont décrits comme « grognant » comme des bêtes.

Abrutis que nous sommes, qui ne comprenons pas comment doit marcher le monde. Que l’important, c’est l’argent, pas les gens.

Et ils insistent bien sur la forme pour éviter de parler du fond. Toujours. C’est aussi une technique de DRH utilisée en entreprise, les militants le savent bien.

Exemple, le coup de la chemise arrachée qui a « choqué le monde entier » !

La violence est ainsi toujours du côté du peuple, pas du côté des puissants qui, eux, représentent l’ordre. C’est ce qu’ils aimeraient nous faire croire.

Autre technique de manipulation de masse : il faut individualiser les gens, les isoler, c’est très important. Les collectifs, c’est dangereux. La solidarité, c’est ringard. Il faut glorifier le chacun pour soi. Exalter le cynisme. C’est tout simplement diviser pour mieux régner.

Et pour éviter que les colères ne s’agrègent et que le peuple ne se rassemble, ils montent des gens les uns contre les autres. Vieux comme la politique. Nous détournant ainsi du véritable adversaire, des vrais « privilégiés » qui nous prennent tout. Même notre empathie, notre humanité, notre liberté de pensée.

Mais là il se passe un truc. Tous ces murs méticuleusement érigés entre nous commencent à se fissurer. Les colères fuitent de partout, commencent à former des petites rivières qui ont envie de se rejoindre. Pour gagner en puissance.

Des lycéens, des retraités, des fonctionnaires, des salariés du privé, des magistrats, des chômeurs, des profs, des étudiants, des libéraux, des petits patrons… Même les policiers n’en peuvent plus.

Les générations se rejoignent, les catégories se retrouvent, s’aperçoivent qu’elles ont besoin les unes des autres. Qu’elles n’existeraient pas les unes sans les autres.

Les puissantes confédérations syndicales, qui cloisonnent d’habitude soigneusement les luttes sociales pour éviter les convergences des luttes, commencent à être dépassées par leur base.

Et ça, ça nous remplit d’espoir car on sait le rôle que jouent ces confédérations collaborationnistes qui n’ont plus grand-chose de syndicales. Qui ne sont plus depuis longtemps de véritables contre-pouvoirs.

Rendez-vous compte, Laurent Berger « patron » de la CFDT, ose même affirmer que la convergence des luttes, ça n’apporte rien ! Comme si la désunion faisait la force ! Il n’y a qu’à regarder l’Histoire pour voir à quel point cette position est ridicule et mensongère.

Comme l’a dit Frédéric Lordon, dans son article « Ordonnances SNCF, l’occasion » , il faut un syndicalisme politique. C’est-à-dire sortir des revendications catégorielles pour porter un projet qui parle à tous, où tout le monde se retrouve.

Et justement, une unité politique se dessine à gauche. Va-t-elle réussir à s’unir dans la durée ? A passer outre les guerres de pouvoir ? Si elle y parvient, elle pourra bouger des montagnes. Car elle agrègera les colères, les espoirs et pourra porter de véritables projets politiques dont nous avons tant besoin.

Vous allez nous demander, à quoi voit-on que Macron et son monde ont peur ?

On vous répond : à leurs réactions disproportionnées, violentes et à la propagande grotesque des médias dominants.

Exemple, dans les facs où des milices sont envoyées pour réprimer ultra violemment les mouvements étudiants. Ça leur rappelle mai 68 aux oligarques, faut surtout pas que ça prenne à nouveau. Alors ils sont prêts à cogner, à terroriser. Mais en toute discrétion, l’affaire a été révélée dans les réseaux sociaux.

Autre exemple à la ZAD, la zone à défendre de Notre-Dame-des-Landes. 2500 gendarmes en tenue de combat, des chars blindés face à des cabanes en bois et une poignée de gens qui défendent un mode de vie collectif, humaniste et écolo… Et la presse voulait nous faire croire que c’étaient eux, les fous dangereux !

Nous, nous pensons que les fous dangereux sont au pouvoir. Ce sont eux qui détruisent, qui saccagent, qui terrorisent. Et qui nous réduisent à l’état de bêtes qui grognent.

Nous voulons être dans le camp de ceux qui réparent, qui construisent et qui donnent de l’espoir. A tout le monde, pas seulement à des catégories de personnes.

Voilà pourquoi notre syndicat appelle à participer à la manif-concert-fête à Macron du samedi 5 mai à Paris. Pour leur montrer que nous sommes capables de nous rassembler, que nous connaissons notre véritable adversaire : Macron et son monde.