Le Syndicat Commerce attaque la CFDT devant les tribunaux !

Le SCID (syndicat commerce indépendant démocratique) s’est désaffilié – on pourrait écrire s’est libéré de la CFDT.

Pendant plusieurs années, la CFDT qui porte pourtant en son sigle le « D » de « démocratie », n’a eu de cesse de porter atteinte aux droits et aux libertés les plus élémentaires du SCID (syndicat commerce indépendant démocratique) et de son équipe dirigeante.

Mais quels crimes avaient donc commis cette équipe du SCID pourtant démocratiquement élue par les adhérents du commerce ?

Pour comprendre, il faut connaître un peu le fonctionnement des syndicats et de la CFDT.

C’est étonnant mais la CFDT n’est pas un syndicat ! La CFDT est une organisation syndicale! ( ce n’est pas la même chose)

Quand  on est « syndiqué » on n’adhère pas à la CFDT, à la CGT ou à FO, on adhère à un syndicat qui a fait le choix de s’affilier à une confédération (CFDT, CGT, FO…).

Le syndicat est donc une personne morale distincte qui s’occupe de ses adhérents, dispose d’un patrimoine et d’un domicile propres et de représentants désignés conformément à ses statuts.

C’est le « syndicat » qui décide-où non-de affilier à une organisation confédérée.

Lorsqu’un syndicat s’affilie à la CFDT, il s’engage à reverser aux structures CFDT 75% des cotisations de ses adhérents.

Oui, un syndicat affilié à la CFDT ne garde « que » 25% des cotisations de ses adhérents !

Normalement, un syndicat prélève lui-même les cotisations de ses adhérents et reverse ensuite la part revenant aux structures confédérées.

A la CFDT, un diktat est en place : c’est un organisme géré par la Confédération qui prélève tous les adhérents et qui reverse ensuite leur part aux syndicats.

Cela permet à la CFDT de « contrôler » ses syndicats : s’ils ne sont pas sages, hop on coupe les vivres en appuyant sur un bouton.

pastequePastèque sur le gâteau, cet organisme a connu de grosses difficultés de fonctionnement et des adhérents ont été indûment prélevés plusieurs fois d’affilée !

Le SCID a donc décidé de reprendre le contrôle des prélèvements de ses adhérents, ce qu’il a parfaitement le droit de faire, en prenant soin de prévenir la CFDT.

La réaction de la CFDT a été immédiate : elle a mis le syndicat sous administration provisoire, c’est-à-dire sous tutelle, du jour au lendemain pendant plusieurs mois.

Cette procédure décidée par la CFDT a été d’une violence inouïe : équipe jetée hors des locaux du SCID (qui payait pourtant un loyer !), serrures changées, documents confisqués, ordinateurs éventrés, bureaux saccagés, site internet et compte bancaires fermés…

Et des manœuvres, des trahisons, des manipulations, du harcèlement… Il serait trop long d’en faire ici l’inventaire complet.

L’équipe du SCID a subi ainsi plus de 16 mois de mise sous tutelle ! Malgré cet acharnement, elle est restée soudée et a décidé de continuer à faire fonctionner le syndicat pour pouvoir défendre les intérêts de ses adhérents.

Elle a même, avec les moyens du bord, organisé deux congrès qui lui ont permis d’expliquer la situation aux adhérents désorientés, d’élire une nouvelle équipe et de construire la ligne politique du SCID, conformément au fonctionnement démocratique qui a toujours eu cours au sein du syndicat.

En 16 mois d’administration provisoire, la CFDT n’a jamais consulté les adhérents du SCID.

Aujourd’hui, le SCID saisit les juges du fond du Tribunal de Grande Instance de Paris contre la CFDT de Laurent BERGER pour demander réparation de tous les préjudices subis.

La date d’audience sera fixée courant 2017. Cas similaire