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Nadège Michaud salariée de Cora accuse ses patrons de l’avoir séquestrée

Le SYNDICAT  Commerce Dénonce : « J’ai été séquestrée par mon patron parce que j’ai voulu défendre ma collègue qui allait se faire licencier ». Nadège Michaud est hôtesse de caisse dans le grand supermarché Cora, à Garges-lès-Gonesse, depuis quinze ans. Mercredi dernier, alors qu’elle pense être convoquée par la responsable des ressources humaines (RH) pour un rendez-vous ordinaire, elle explique avoir été « poussée » dans le bureau du directeur. Marc Rohner l’aurait sommé de retirer l’attestation qu’elle a écrite pour sa collègue, Marie Paulini, avant de s’opposer à sa sortie.

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Le syndicat attend désormais que la justice tranche.

Pour Nadège Michaud et ses collègues, cet acte est une accumulation de tensions qui subsistent au sein de l’hypermarché depuis une vingtaine d’années. Pour mettre fin aux vives tensions dénoncées par les employés, le Syndicat du Commerce Indépendant et Démocratique (SCID) a engagé ce vendredi une procédure en référé devant le conseil de prud’hommes de Montmorency.

Tout a commencé le 30 mars, lorsque Marie Paulini, une hôtesse d’accueil, et représentante du SCID, est interpellée par la responsable RH, au moment de sa pause. « Elle m’a traité de tous les noms en me demandant de retourner à mon poste ». A ce moment-là, Nadège Michaud est témoin de la scène. Elle décide de rédiger une attestation qui décrit la scène à laquelle elle vient d’assister.

Trois jours plus tard, Marie Paulini reçoit une lettre de son directeur qui la convoque à un entretien préalable de licenciement. « Il n’y avait aucun motif ! Il cherche n’importe quel prétexte pour virer du monde », pense-t-elle. Finalement, aucun entretien n’a lieu et le responsable n’opposera aucun grief à l’employée. Mais ce jour-là, Nadège Michaud est à son tour confrontée à la responsable RH ainsi qu’au patron dans le bureau. « Il m’a demandé de supprimer mon attestation. J’ai refusé, il m’a pris le portable des mains quand j’ai voulu appeler et il s’est mis contre la porte. J’ai dit que je pouvais crier, et la responsable RH m’a menacée de me licencier. Il m’a finalement rendu mon portable puis je suis sortie au bout de plusieurs minutes. Je suis traumatisée ». L’employée a déposé une main courante au commissariat.

Si le responsable du Cora s’abstient de tout commentaire, la directrice des ressources humaines de Cora France a estimé que la séquestration « n’est pas une situation grave. Ce sont des situations habituelles entre salariés et patrons ».

Le Syndicat du Commerce Indépendant Démocratique attend désormais que la justice tranche.

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Source le parisien